mardi 20 décembre 2011

1000 visites !

Chers amis,

À notre grand bonheur, votre blog de Pro Belgica Namur a dépassé le cap symbolique des 1000 visites il y a quelques jours. Nous vous remercions pour votre intérêt. L'aventure ne fait que commencer.

À l'occasion, nous souhaitons lancer un appel aux volontaires. Comme vous le savez peut-être déjà, Pro Belgica souhaite, à terme, disposer de sections provinciales. La section Flandre orientale est déjà sur les rails depuis quelques temps et la section Hainaut est en voie de création. Pourquoi pas une section Namur dans un avenir proche !?

Une section provinciale, c'est, avant tout, une équipe provinciale. C'est une chance de trouver des membres près de chez vous afin de participer aux événements ensemble. C'est également la possibilité de vous impliquer dans la vie patrioque en organisant, vous-même et à l'echelle locale ou provinciale, toutes sortes de rencontres.

Si vous souhaitez obtenir des informations (sans engagements) quant à ce projet, n'hésitez surtout pas à nous envoyer un mail (prov.namur@probelgica.be).

Pro Belgica Namur

lundi 19 décembre 2011

Les provinces du Brabant

La légende antique que l’on évoque à propos d’Anvers fournit une très simple et très claire étymologie du mot « Brabant ». Brabo, un parent de Jules César aurait terrassé le géant Antigon et, lui appliquant la loi du talion, lui aurait coupé la main et l’aurait jetée dans l’Escaut. Par reconnaissance envers son libérateur, le pays ainsi délivré d’Antigon aurait adopté son nom et serait appelé « Brabant ». Les étymologistes de notre temps récusent toutefois pour le nom du Brabant, cette origine légendaire. Ils prétendent que, dans le langage des Francs, le terme « bant » ou « band » désignerait un district, une marche, une bande de terrain, une zone, une terre libre autour d’un centre habité et que « brak » ou « braak » se disait d’une terre en friche, d’une jachère . Un « braak-band » aurait donc été « une marche de terre marécageuse ou broussailleuse », ce qui pouvait se dire spécialement de territoire avoisinant la « Brakena », terme d’antique désignation commune de la Senne ou de la Braine et du Hain ainsi que de leurs vallées. Et ce « braak-band » aurait donné par extension son nom à tout le territoire de l’état féodal dont les seigneurs établirent en cette région leur principale résidence. Les chercheurs qui ont scruté les langues scandinaves sont portés à croire que « Brachbante », « Bragband » viendrait de « braka » : faire irruption ; et « band » : bande, horde.



Le territoire qui devint plus tard, le duché de Brabant était occupé, avant la conquête romaine, par les Nerviens et les Ambivarites. Il était situé dans la partie septentrionale de la Lotharingie qui devint le duché de Lothier et dont la couronne passa, au début du XIe siècle, du carolingien Charles de France à la maison d’Ardenne, dans la personne de Godefroid, fils du comte de Verdun, Godefroid le Captif. A la mort de Godefroid de Bouillon, qui survint à Jérusalem en 1100, l’empereur Henri IV donna le duché de Lothier à Henri, comte de Limbourg. Henri V le retira à celui-ci pour le donner, le 13 mai 1106, à Godefroid le Barbu, septième comte de Louvain .

Jean Ier de Brabant
Les comtes de Louvain, issus de Régnier III de Hainaut, avaient déjà hérité à cette époque, du comté de Bruxelles. Ils étaient avoués des abbayes de Nivelles et de Gembloux et s’étaient partagé, avec le comte de Hainaut, le territoire du comté de Hal. La marche d’Anvers, dépendance directe des ducs de Lothier vint grossir le domaine de Godefroid le Barbu qui s’intitula dorénavant duc de Brabant. Jean Ier, qui accéda au trône ducal en 1261, vainquit une coalition des princes d’Entre-Meuse et Rhin et conquit le duché de Limbourg en 1288. La lignée mâle de la dynastie du Brabant s’éteignit avec Jean III dont la fille Jeanne épousa Wenceslas de Luxembourg et eut pour héritier son petit neveu, Antoine de Bourgogne. Antoine de Bourgogne périt à Azincourt, en 1415 et son fils ainé devint duc de Brabant sous le nom de Jean IV et mourut sans enfants, en 1427. Son frère et héritier, Philippe de Saint-Pol, disparût également sans hoirs, trois ans plus tard et Philippe le Bon ajouta, en 1430, à ses titres, déjà nombreux, celui de duc de Brabant qui fut porté par tous les souverains ultérieurs des Pays-Bas.

En 1795, le ci-devant duché de Brabant fut scindé en deux départements : celui de la Dyle, comprenant le sud du Duché avec Bruxelles comme chef-lieu et celui des Deux-Nèthes, comprenant le marquisat d’Anvers et la seigneurie de Malines. Cette division se confirma pendant la réunion de la Belgique et des Pays-Bas, les anciens départements des Deux-Nèthes et de la Dyle devenant respectivement les provinces d’Anvers et de Brabant.

Depuis l’indépendance de la Belgique, le titre de duc de Brabant est attribué à l’héritier présomptif du trône. « En restaurant ces titres (duc de Brabant, comte de Flandre et comte de Hainaut), qui vivent dans la mémoire du peuple, dit le rapport présenté au Roi, le 14 décembre 1840, le gouvernement a voulu renouer la chaine des traditions du pays, attacher à la monarchie nouvelle, symbole et force de l’unité nationale, la puissance des souverains d’un autre temps ». Le titre fut conféré le 14 décembre 1840 au prince Léopold, le futur roi Léopold II. Le prince Léopold, fils unique de Léopold II, fut le suivant duc dès l’accession au trône de son père en 1865 et jusqu’à son décès du jeune garçon en 1869. S.M. le roi Léopold III le porta à son tour et, lorsqu’il devint roi des Belges en 1934, il transmit le titre de duc de Brabant à son fils Baudouin, comte de Hainaut. S.M. Baudouin abandonna le titre ducal en 1951, lors de son inauguration comme Roi des Belges. Il faut attendre la mort inopinée du Roi Baudouin, le 31 juillet 1993, pour que le prince Philippe devienne officiellement Prince héritier et relève le titre de duc de Brabant


Bernard Coomans de Brachène
Membre de Pro Belgica
Administrateur de Pro Belgica

dimanche 18 décembre 2011

Communiqué

Nous sommes contre la proposition de loi sur l'amnistie déposée par le Vlaams Belang au Sénat. Comme l'ont déjà fait certaines d'entre elles, nous demandons à toutes les communes de voter une motion contre cette proposition de loi.

We verzetten ons tegen het wetsvoorstel over amnestie dat het Vlaams Belang bij de Senaat heeft ingediend. We vragen alle gemeenten om een motie tegen dit wetsvoorstel op te stellen, zoals andere gemeenten dat al hebben gedaan.

Wir sind gegen den im Senat vom Vlaams Belang vorgelegten Gesetzentwurf zur Amnestie. Wir fragen deshalb alle Gemeinden, die es noch nicht gemacht haben, einen Antrag gegen diesen Gesetzentwurf zu stellen.

Pro Belgica Hainaut et Pro Belgica Namur
Association régionale des Militaires belges en Allemagne
Comité de la Mémoire de Mont-de-l'Enclus
Relais de la Mémoire de Mont-de-l'Enclus
BPlus Hainaut
Association patriotique de Bougnies
Provinciale du Hainaut de la Société royale philanthropique des Médaillés et Décorés de Belgique
Provinciale de Charleroi de la Société royale philanthropique des Médaillés et Décorés de Belgique
Comité de liaison des associations patriotiques de Charleroi
Fraternelle royale de la 4ème Brigade d'infanterie "Steenstraete" - Section Hainaut
Section de Buvrinnes de la Fédération nationale des Combattants de Belgique
BUB Hainaut
Front unique national des Anciens Combattants
Union de Défense et des Intérêts des Anciens combattants
Section de Leuze-en-Hainaut de la Ligue royale des Vétérans du Roi Léopold III
Entente des Groupements patriotiques d'Obourg

lundi 5 décembre 2011

"Belges en France" (Jacques Mercier)

Auteur d'une trentaine d'ouvrages (essais, poèmes, romans, etc.), l'écrivain et animateur Jacques Mercier a choisi en 2006 de s'intéresser aux Belges vivant ou/et travaillant en France dans tous les domaines. Le premier chapitre est consacré à la décennie prodigieuse du cinéma belge :

"Depuis dix ans, les Belges s'imposent dans le palmarès du Festival de Cannes! C'est probablement la partie la plus visible de la présence belge en France. Faisons un rapide bilan : deux Palmes d'or des frères Luc et Jean-Pierre Dardenne. En 1999, ils reçoivent la Palme pour "Rosetta", et en 2005, ils la reçoivent une deuxième fois pour "L'enfant" ; quatre prix d'interprétation : Pascal Duquenne, qui partage son prix avec Daniel Auteuil, en 1996, pour le film "Le huitième jour" de Jaco Van Dormael, Natacha Régnier, avec Elodie Bouchez, en 1998 pour le film "La vie rêvée des anges", Emilie Dequenne en 1999 pour son interprétation dans "Rosetta" et Olivier Gourmet, en 2002, pour sa prestation dans "Le fils" des frères Dardenne. Pour demeurer dans cette sphère du Festival de Cannes, une des plus belles vitrines du cinéma mondial, ajoutons que Cécile de France fut une magnifique maîtresse de cérémonie de la remise des Palmes du Festival de 2005. On se doit également de citer dans ce mouvement, ce tourbillon cannois la révélation de Benoît Poelvoorde en 1992 dans "C'est arrivé près de chez vous" de Rémy Belvaux" (p.13). Sans oublier Jean-Claude Van Damme, l'acteur belge le plus connu à travers le monde...

Jacques Mercier nous raconte ensuite le parcours de Belges ayant réussi à Paris à la télévision (Christine Ockrent, Olivier Minne, Paul Germain, Maureen Dor, Virginie Efira,...), dans le spectacle (André Lamy, Frédéric Flamand, les Frères Taloche, Annie Cordy, Salvatore Adamo, Frédéric François, Maurane, Axelle Red, mais aussi la jeune génération représentée par Virginie Hocq, dEUS, Jonathan Cerrada, Saule et les Pleureurs,...), le jazz (Toots Thielemans, Marc Moulin, Eric Legnini,...), la musique classique (Gérard Mortier, Bernard Foccroulle, Pierre Bartholomée, José Van Dam,...), la littérature (Françoise Mallet-Joris, Jacqueline Harpman, Amélie Nothomb, Nadine Monfils, François Weyergans, Pierre Mertens, Henry Bauchau,...), la bande dessinée (Tibet, Raoul Cauvin, François Schuiten, Philippe Geluck,...), l'art contemporain (Panamarenko, Pierre Alechinsky, Wim Delvoye, Olivier Strebelle, Jan Fabre, ...), les affaires (Albert Frère, Etienne Davignon,...), le sport (Eddy Merckx, Tom Boonen, Kim Clijsters, Justine Henin, Jacques Rogge, Jean-Michel Saive,...).

L'auteur évoque également nos stylistes :   "Dans les années 50, les maisons de couture belges proposaient surtout des créations parisiennes. Ces maisons achetaient soit des modèles confectionnés, soit des patrons qu'elles reproduisaient dans d'autres tissus. Aujourd'hui, les écoles des Beaux-Arts d'Anvers ou de La Cambre sont une source de nouveaux talents. Parmi eux, Jose Enrique Ona Selfa, diplômé de la Cambre, qui signe la collection de la maison Loewe. Olivier Theyskens, dont Madonna portait une robe pour la cérémonie des Oscars, et crée, depuis 2003, les collections de la maison Rochas. Depuis les années 80, la bande des six d'Anvers a fait du chemin. Lorsqu'ils étaient des étudiants inconnus, ils ont ensemble présenté leurs créations à Londres, au célèbre British Designer Show, et furent la révélation du salon. D'autres grandes maisons de couture belges proposent leurs créations à Paris :  Gérald Watelet, Pierre Gauthier,Yves Dooms, Olivier Strelli ou Pascale Kervan, spécialisée dans les vêtements de cérémonie. Mais la mode belge, ce sont aussi les accessoires : le célèbre maroquinier Delvaux ou les chapeaux d'Elvis Pompilio et Christophe Coppens"  (p.241). Il faut aussi mentionner le couturier Edouard Vermeulen et la modiste Fabienne Delvigne qui travaillent pour les familles royales de Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Suède!

Jacques Mercier termine par un hommage à Soeur Emmanuelle (née en 1908 à Bruxelles) qui a fini sa vie dans une maison de retraite du sud de la France. Son association aide plus de 50.000 enfants démunis à travers le monde.

Ce livre m'a fait découvrir de nombreuses personnalités méconnues et a renforcé ma fierté d'être belge. Petite par la taille, la Belgique possède un remarquable patrimoine architectural, de beaux endroits verdoyants, une vie associative très importante, de très nombreux talents et un folklore désormais reconnu par l'Unesco. Notre pays multiculturel accueille également plusieurs institutions européennes, dont les fonctionnaires et les diplomates font vivre notre économie et découvrent notre culture et notre sens de la fête. Vive la Belgique! Leve België!

Vincent Leroy
Membre de Pro Belgica Hainaut

lundi 28 novembre 2011

La Fête du Roi 2011

Sous le premier roi des Belges, Léopold Ier, le souverain était fêté le jour de son anniversaire, c'est-à-dire le 16 décembre. Le 8 mars 1866, un peu moins d'une année après la prestation de serment du roi Léopold II, Alphonse Vandenpeereboom, ministre de l'Intérieur, institue une "Fête de Sa Majesté" pour le 15 novembre, jour de la Saint-Léopold dans le calendrier liturgique germanique.

Saint-Léopold est né en 1073 à Melk en Autriche, il est le fils de Léopold II de Babenberg et d'Ida de Cham. A la mort de son père en 1095, il devient le 6ème margrave d'Autriche sous le nom de Léopold III. Il est considéré comme le fondateur de Vienne et sera très apprécié des écléssistiques : durant son règne il s'attache à une diffusion des instituts religieux, à l'introduction d'un monarchisme cistercien en Autriche et est à l'origine de divers lieux religieux comme l'abbaye de Mariazell. Il décède le 15 novembre 1136 et est inhumé en l'abbaye de Klosterneuburg, dont il a instigué jadis la construction. Il sera canonisé en 1484 et considéré comme le patron de la Basse-Autriche.

Quand le roi Albert Ier succède à son oncle Léopold II, il est décidé que la fête célébrant le monarque sera déplacée au 26 novembre. C'est le jour où est fêté Albert de Haigelorch, un bienheureux décédé en 1311, apparenté aux Hohenzollern, famille dont Albert Ier descend par sa mère, née Marie de Hohenzollern-Sigmaringen. Cette fête royale ne sera célébrée à cette date que par deux fois : en 1910 et 1911. En effet, la mère du roi étant décédée le 26 novembre 1912, la fête est alors déplacée au 15 novembre, date qui avait été choisie sous Léopold II.

Suite à la Première Guerre Mondiale, le 11 novembre, date de l'Armistice, s'impose comme un jour de commémoration en Belgique, et devient alors férié. A cette époque, la fête célébrant le souverain est également un jour férié, et les autorités trouvent inapproprié que deux jours fériés soient si proches. On déplace alors une nouvelle fois la date. Désormais, ce sera le 24 novembre, jour de la Saint-Albert. Il s'agit ici d'Albert de Louvain, fils du comte Godefroid III de Louvain, homme d'église belge qui a été chanoine de la cathédrale de Liège puis, en 1191, évêque de Liège à l'âge de 25 ans. Il a été assassiné le 24 novembre de l'année suivante par des émissaires de l'empereur Henri IV du Saint-Empire qui aurait préféré voir à sa place un autre candidat. Particularité belge, ce saint est fêté le 24 novembre en Belgique, alors qu'ailleurs la date du 21 novembre a été choisie. Il semblerait que ce choix de date, le troisième pour le règne d'Albert Ier, a été réalisé avec le concours du cardinal Mercier, primat de Belgique.

Sous Léopold III, dès l'année 1934, ce qui est désormais appelé la "Fête patronale de Sa Majesté le Roi" est de nouveau célébrée le 15 novembre. Durant la régence du prince Charles, le Conseil des ministres modifie l'appellation officielle en "Fête patronale de la Dynastie", plus communément appelée Fête de la Dynastie. Aujourd'hui encore, de nombreuses personnes utilisent cette dénomination, par erreur, comme l'indique une circulaire du ministre de l'Intérieur, datée du 28 décembre 1953, stipulant qu'il s'agit désormais de la "Fête du Roi". Le roi Baudouin, dès 1951, ne trouva pas judicieux de modifier la date de cette fête.

A l'heure actuelle, c'est toujours le 15 novembre qui est la date de la Fête du Roi. Ce jour a la particularité de coïncider avec la Saint-Albert, au niveau du calendrier général. Ce dernier, né Albert von Bollstädt, fut un éminent intellectuel du XIIIe siècle, accumulant les casquettes de dominicain, philosophe, naturaliste, chimiste et alchimiste. Professeur, il fut d'ailleurs le maître de Thomas d'Aquin. Béatifié en 1622, il est canonisé par le pape Pie XI en 1931. Ce détail permet de rattacher directement cette date au nom du souverain actuel, Albert II. C'est par attachement à la Belgique et à sa dynastie que la communauté germanophone de Belgique (dotée d'un parlement et d'un gouvernement) a choisi cette date pour fêter sa communauté.

Historiquement, le souverain et son épouse ne participent pas aux célébrations de la Fête du Roi, même s'il arrive que le couple royal fasse entorse à la règle. Albert II et Paola ont ainsi assisté au service religieux en 1993 afin de rendre hommage au roi Baudouin, en 2006 alors que la dynastie fêtait son 175ème anniversaire et en 2008 (le roi y était seul) à l’occasion des 15 ans de règne du roi.

Très longtemps, cette journée a consisté en un Te Deum célébré en la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, même s'il est arrivé que la cérémonie se déroule dans un autre lieu, comme en 1994 dans la basilique de Koekelberg. Exceptionnellement, dans le passé, la Fête du Roi a donné suite à des manifestations à l'étranger. Ainsi, après la Première Guerre Mondiale, et fort de sa popularité dans le monde entier, le roi Albert Ier a été fêté à Paris, lors d'un service religieux où étaient présent, en autre, un représentant du président de la République et le duc et la duchesse de Vendôme, sœur et beau-frère du souverain.

Depuis 2001, afin que la journée possède un caractère davantage laïque, une cérémonie civile est organisée au Palais de la Nation, conjointement réalisée par le Sénat, la Chambre des Représentant et le gouvernement fédéral. Le roi y a assisté en 2006 et en 2008. Chaque année un accent particulier est donné, et dans le cadre de l'année européenne du volontariat, en ce 15 novembre, 400 volontaires provenant de plusieurs pays et de diverses associations seront ainsi conviés à la séance académique.

Une cérémonie militaire d'hommage s'est également déroulée à 14 heures devant le perron du Palais Royal de Bruxelles, avec la participation d'un Détachement de la Garde d'Honneur. Au cours d'une parade solennelle de remise de la garde, le Commandant du Détachement du Commandement Opérationnel de la Marine a prononcé, au nom du personnel de la Défense, le message que les unités adressent traditionnellement au roi en cette occasion. La cérémonie s'est déroulée en présence du Fanion de Commandement du Roi porté par des Officiers et Sous-officiers de Réserve en tenue de tradition du 2ème Régiment de Grenadiers, et était accompagnée par la Musique Royale de la Force Aérienne. Cet aspect de la journée est très peu connu. Aucun membre de la famille royale n'y a assisté, par contre le Ministre de la Défense y était présent et le Roi était représenté par le chef de sa Maison Militaire.


La cérémonie militaire
Photo Yves Roland, porte-drapeau de Pro Belgica
 
Ce jour n'est plus aujourd’hui un jour férié officiel. Les écoles et les entreprises sont ouvertes mais les fonctionnaires sont en congé. Quant aux services publics fédéraux, ceux-ci sont également fermés. Des Te Deum sont chantés dans tous les chefs-lieux de provinces, ainsi que dans bien d'autres villes du pays. Les gouverneurs des provinces tiennent ensuite une réception dans chaque Palais provincial, cérémonies qui revêtent différents aspects, selon le thème décrété lors de la séance académique au Palais de la Nation.


Bonne fête, Sire ! 

Valentin Dupont,
Membre et webmaster de Pro Belgica Hainaut

dimanche 20 novembre 2011

Les Belges du Wisconsin (Daniel Dellisse)

Vous cherchez un cadeau pour les fêtes de fin d'année ? Voici un livre qui retrace le parcours de quelques Belges qui sont allés mettre un peu de Belgique dans les contrées éloignées du Wisconsin. Une description plus détaillée se trouve sur la page de la communauté belge du Wisconsin : 

dimanche 13 novembre 2011

Journée nationale des porte-drapeaux

L'UFAC Schaerbeek-Bruxelles-Est (http://sites.google.com/site/ufac4045schaerbeek) organise la journée nationale des porte-drapeaux du 1er septembre et est proche de Pro Belgica dont elle parle de nos activités dans sa revue.

1er septembre 2012 : 5ème journée nationale des porte-drapeaux à Bruxelles

4 septembre 2012 : hommage au monument belgo-luxembourgeois de la brigade Piron (parc des Muses à Molenbeek) dans le cadre de la commémoration de la libération de la Belgique

Adresse mail de contact : ufac.schaerbeek@skynet.be

Pétition pour une circonscription fédérale

Invitation à signer une pétition en faveur d'une circonscription fédérale, ce qui rendrait le Fédéral à tous les Belges !

15 novembre

Après le 11 novembre et l'Armistice, nous voici à quelques jours du 15 novembre et la fête du Roi. Cette fois encore, nous vous invitons à faire partager à nos visiteurs vos événements patriotiques en nous les envoyant à l'adresse prov.namur@probelgica.be.

Pro Belgica Namur

Cérémonie du 11 novembre à Bruxelles

La 93ième commémoration de l'Armistice qui s'est tenue à Bruxelles a été rehaussée par la présence du prince Philippe qui représentait le Roi. Comme chaque année, la cérémonie d'hommage du 11 novembre se tenait à la Colonne du Congrès, au pied du tombeau du Soldat Inconnu.

Le prince Philippe a passé les troupes en revue et a déposé une couronne de fleurs au pied de la tombe du Soldat Inconnu. A onze heures, vingt-et-un coups de canons ont été tirés depuis le Parc de Bruxelles. Le prince ensuite salué les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, les grands mutilés de guerre et s'est entretenu avec les présidents des associations patriotiques.

Pro Belgica était présente lors de cette cérémonie durant laquelle ses membres ont défilés ensemble devant la Colonne du Congrès, la tombe du Soldat Inconnu, les personnalités, les associations patriotiques, les mouvements de jeunesse et la population.



La délégation de Pro Belgica menée par sa présidente, Jacqueline de Montjoye (Photo Yves Roland)
Yves Roland, porte-drapeau de Pro Belgica (Photo Yves Roland)
(Photo Yves Roland)
(Photo Yves Roland)
(Photo Yves Roland)




vendredi 11 novembre 2011

11 novembre

Aujourd'hui, 11 novembre, date importante s'il en est pour le calendrier patriotique belge, de nombreuses commémorations auront été célébrées un peu partout. Certaines figuraient dans l'agenda que nous vous avons proposé. Que vous soyez allé à l'une de celle-là ou à une autre, n'hésitez surtout pas à nous faire part de vos impressions (prov.namur@probelgica.be) et, pourquoi pas, à nous envoyer un article de votre cru que nous pourrions poster sur votre blog de Pro Belgica Namur.

Pro Belgica Namur

lundi 7 novembre 2011

Bientôt le 11 novembre

Ce vendredi, ce sera le 11 novembre. Un jour d'importance capitale dans le calendrier patriotique belge. Un peu partout dans le pays, et dans notre province de Namur, des manifestations auront lieu pour commémorer l'Armistice. Nous avons rassemblé une petite liste des événements prévus. N'hésitez surtout pas à compléter cette liste en nous envoyant les coordonnées des manifestations auxquelles vous comptez participer à notre adresse prov.namur@probelgica.be. Nous comptons également sur vous pour nous envoyer vos compte-rendus des événements auxquels vous aurez assisté. En attendant, voici notre petite liste :

11 novembre 2011 : Armistice (Bruxelles)
9 h 45 --> Rassemblement, Hôtel Astoria.
10 h 30 --> Cérémonie du souvenir et dépôt de fleurs par le Roi au Soldat Inconnu, Colonne du Congrès, Rue Royale à 1000 Bruxelles. Pro Belgica invite les membres qui le peuvent à se joindre à cet hommage. À l'issue du défilé, visite du Parlement pour les membres qui s'y seront préalablement inscrits auprès du Secrétariat de Pro Belgica.

11 novembre 2011 : Armistice (Gourdinne)
Commémoration de l'Armistice à l'église Saint-Walhère de Gourdinne (commune de Walcourt), suivie d'un dépôts de fleurs aux Monuments aux Morts et d'une réception en la salle communale.

11 novembre 2011 : Armistice (Yves-Gomezée)
Cérémonie de commémoration de l'Armistice à l'issue de la messe dominicale à Yves-Gomezée (commune de Walcourt) suivi d'une réception en la salle communale de la Place Saint-Lambert.

11 novembre 2011 : Armistice (Andenne)
11 h 30 --> Te Deum à la Collégiale

11 novembre 2011 : Armistice (Seilles)
10 h 00 --> Messe en l'église paroissiale en mémoire des défunts des Guerres et pour la Paix.

11 novembre 2011 : Armistice (Sclayn)
10 h 30 --> Messe en l'église paroissiale suivie d'un dépôt de gerbe au monument
11 h 10 --> Grand Place

11 novembre 2011 : Armistice (Vezin)
12 h 00 --> Dépôt de gerbe au monument de Bellaire

11 novembre 2011 : Armistice (Seilles)
10 h 30 --> Culte patriotique au Temple Protestant de Seilles

11 novembre 2011 : Armistice (Laneffe)
Visite aux différents Monuments aux Morts de Laneffe (commune de Walcourt), accompagné de la Fanfare Saint-Éloi (départ de la Place Saint-Lambert).

11 novembre 2011 : Armistice (Evrehailles)
10 h 30 --> Commémoration de l'Armistice en l'église Saint-Laurant, suivie d'un dépôts de fleurs au Monument aux Morts et d'un verre de l'amitié en la salle Victorieuse de la maison communale.

Hommages des Volontaires de Bruxelles 1830 au cimetière de Bruxelles

(Photo Denis Noë)

(Photo Denis Noë)

(Photo Denis Noë)

(Photo Denis Noë)

(Photo Denis Noë)

(Photo Denis Noë)

(Photo Denis Noë)

(Photo Denis Noë)

Drapeau d'honneur de 1830 de Philippeville





Merci à la photographe et à la commune.

mercredi 2 novembre 2011

6, 11 et 15 novembre à Andenne

ANDENNE

Journée du Souvenir du 6 novembre 2011

9h00 : Rassemblement et départ de la Place des Tilleuls à Andenne.

9h05 : Andenne - Monument des 4 coins (9h10)
9h15 : - Quai des fusillés (9h20)

9h30 : Namèche - Déportation (9h35)
9h40 : - Maison Communale (9h45)

9h55 : WarTêt - Maison (10h00)

10h05 : Marche-les-dames - Rocher Albert 1er (10h15)

10h25 : thon-samson - Square (10h30)

10h40 : Maizeret - Eglise (10h45)

11h00 : Andenne  - Athénée Royale (11h05)
11h10 : - Chapitre - 3 monuments (11h25)
11h30 : - Tilleuls – 3 monuments (11h50)
Vers 11h50-12h00 : verre de l’amitié à l’Hôtel de Ville.
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ARMISTICE du 11 novembre 2011
ANDENNE
Vendredi 11 novembre 2011 à 11h30
TE DEUM à la Collégiale.
SEILLES
Vendredi 11 novembre 2011 à 10h00
Messe en l’église paroissiale en mémoire des défunts des Guerres et pour la Paix.
SCLAYN
Vendredi 11 novembre 2011 à 10h30
Messe en l'église paroissiale suivie d’un dépôt de gerbe au monument Grand Place à 11h10.
VEZIN
Vendredi 11 novembre 2011 à 12h00
Dépôt de gerbe au monument de Bellaire.

SEILLES
Dimanche 13 novembre 2011 à 10h30
Culte patriotique au Temple Protestant de SEILLES

DYNASTIE du 15 novembre 2011
ANDENNE
Mardi 15 novembre 2011 à 10h15
TE DEUM à la Collégiale

Source : Commune d'Andenne

mercredi 26 octobre 2011

Concert de gala de la FUNACV



Par une présence significative de ses membres venus de tout le pays, ce Concert doit donner une image forte de la communauté des anciens combattants, prisonniers politiques, victimes de guerre et vétérans. Cela s'impose dans les circonstances actuelles. Des possibilités de transport sont inventoriées au départ de tous les coins du pays. En souvenir des morts à la suite des conflits qui ont touché le pays,  rassemblez-vous et inscrivez vous à l'aide de la carte réponse en annexe (voir ci dessous). N'omettez pas de préciser votre adresse. Des cartes d'entrée vous seront envoyées par courrier postal.

E. Greindl
Président FUNACV





"Belgique, un roi sans pays" (Martin Buxant et Steven Samyn)

L'initiative est intéressante à double titre : consacrer tout un ouvrage au rôle politique d'Albert II (ce qui n'avait jamais été fait), et confier sa rédaction à un journaliste francophone (Martin Buxant de "La Libre Belgique") et à un journaliste néerlandophone (Steven Samyn de "De Morgen"), tous deux âgés d'une trentaine d'années. Pour mener leur enquête objective et sérieuse, ils ont rencontré des responsables politiques et des proches de la Cour.

Ce livre aborde très peu la première partie du règne d'Albert II (1993-2007) où il se mêle peu de politique et a un rôle presque protocolaire. Selon les auteurs, le Roi aurait voulu ne pas signer la loi dépénalisant l'euthanasie, mais il se serait ensuite laissé convaincre par le monde politique et n'aurait aujourd'hui aucun regret à ce sujet. En 2003, il aurait encouragé le gouvernement belge à ne pas envoyer de troupes en Irak, par crainte de voir notre pays menacé par le terrorisme. Mais il préférerait la politique pro-atlantiste du ministre de la Défense Pieter De Crem à celle plus humanitaire de son prédécesseur André Flahaut. Il manque un chapitre sur les initiatives prises par le couple royal suite à l'affaire Dutroux en 1996.

Ils racontent ensuite les décisions politiques prises par Albert II depuis 2007. Les problèmes communautaires l'ont en effet obligé à jouer un rôle nettement plus important. On découvre les coulisses de ce qui se passe derrière les grilles du palais, notamment l'influence des partis et de son chef de cabinet Jacques van Ypersele de Strihou. Le Roi prend quelques risques mais ne commet aucun faux pas. Il donne l'image d'un bon papa sympathique qui tente de recoller les morceaux entre Flamands et francophones. Mais il peut être aussi en colère, par exemple contre le jeune président du VLD Alexander De Croo qu'il accuse d'être responsable de la chute du gouvernement en 2010.

Des chapitres sont ensuite consacrés à l'entourage, au coût et à la foi de la famille royale, ainsi qu'aux personnes anoblies par le Roi. Les auteurs affirment que c'est la reine Paola qui s'opposerait à la reconnaissance officielle de Delphine Boël par son père. Ils évoquent ensuite les mauvaises relations entre le prince Philippe d'une part, et le monde politique, la presse et le chef de cabinet d'Albert II d'autre part, ainsi que le souhait de plusieurs partis d'une monarchie protocolaire (comme en Suède) pour le prochain règne.

Leur conclusion? "Jusqu'ici, Albert II a pu slalomer entre les exigences des uns et des autres. Mais chacun, aujourd'hui en Belgique, pressent que cet exercice de style a atteint ses limites et n'est plus guère tenable. Jusqu'ici, Albert II a eu les épaules assez larges que pour ne pas laisser l'édifice royal s'effondrer. Mais tout porte à croire - de la difficulté de la succession royale à l'évolution des esprits de la classe politique en passant par un pays si particulier à gouverner - que le temps presse. Jusqu'ici, ce roi est à la tête d'un pays. Jusqu'ici, ce pays a un roi. Jusqu'ici".

Si cet ouvrage intéressant est plutôt positif pour l'image d'Albert II, il brise cependant un tabou : le secret entourant les colloques singuliers entre le Roi et les responsables politiques. Certains ont été peu loquaces avec les deux journalistes, mais d'autres (comme Bart De Wever et Alexander De Croo qui n'ont pas de bonnes relations avec le souverain) ont raconté en détail leurs audiences royales. Cela ajoute donc une difficulté à la tâche d'Albert II qui devra être beaucoup plus prudent à l'avenir lors de ses consultations politiques...

Vincent Leroy
Membre de Pro Belgica Hainaut

Décès de Nadine Rochette (membre et patriote dévouée à Pro Belgica)‏

Une ardente et active collaboratrice de Pro Belgica nous a quittés. Nadine Rochette était une patriote convaincue, toujours prête à rendre service : tantôt comme porte-drapeau, tantôt comme collectrice de lots de tombola, tantôt comme bénévole au stand de Pro Belgica le 21 juillet, tantôt rédactrice pour le trimestriel Pro Belgica.

Nadine, 57 ans, était d'une générosité extrême et d'un dévouement inégalable, toujours prête à servir. Son totem chez les guides pluralistes était "Bongo je suis là!"

La présidente, les administrateurs et l'autre porte-drapeau tiennent à lui rendre hommage au nom de l'asbl en publiant ci-dessous, l'émouvant article qu'elle rédigea pour le numéro 4/2010 du Pro Belgica, après sa participation comme porte-drapeau aux cérémonies de Breendonk en septembre 2010.

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2010 : commémoration au Fort de Breendonk
Aussi grande que puisse être l'âme humaine,
Aussi "diabolique", en un instant, peut-elle devenir !

"Breendonk", un site historique et inoubliable, sur notre territoire, notre Belgique. J'en avais souvent entendu parler, mais entre les paroles et la perception visuelle, que je découvre : un univers impossible se dévoile pas après pas. D'abord, les barbelés, la guérite, j'aperçois un panneau, où il est demandé de respecter ce lieu. Déjà je me sens si petite. J'entends les cris des Allemands, l'aboiement des chiens, le groupe de prisonniers que l'on amène, leurs pas lourds, le dos courbé blessé dans leurs chairs et leurs âmes, les hurlements du commandant SS Smitt...

D'autre part, le regroupement des différents drapeaux me rappelle que chacun d'eux est le souvenir, vivant, d'hommes pleins de rêves voulant sauver notre pays et qui ont connu : le froid, la faim, la solitude morale et la torture physique, le mépris, la haine, et certains même ont fait le sacrifice de leur vie pour anéantir le nazisme.

Aujourd'hui, le temps est gris et il pleut ! Au moment de traverser le pont, j'ai un malaise intérieur, je pénètre dans un lieu signé l'enfer. La perte de son identité, de l'humanité, la naissance de la souffrance jusqu'à l'aboutissement de la vie. Il n'y avait pas, à ce moment-là, de différences sociales, religieuses, philosophiques et surtout linguistiques : tous unis pour arrêter le nazisme.

Malheureusement, comme dans tout conflit, tandis que les uns s'unissaient (et ici notre devise est tout à fait justifiée), d'autres s'allièrent à l'ennemi et ce fut pour beaucoup de prisonniers la plus terrible blessure morale : "un Belge trahissant et maltraitant un autre Belge "... En pénétrant dans le fort, les murs me glacèrent et surtout, la vision des poteaux d'exécution, me figèrent un moment sur place. Comme paralysée, je ne parvenais plus à en détacher mon regard : e s t - ce po s s i b le ??? En arrivant sur le lieu des commémorations, je découvre le cénotaphe, entouré d'élèves de l'Ecole Royale Militaire en grand apparat, c'était vraiment émouvant !

Je savais que la flamme venait du Soldat Inconnu, ce qui renforça mon émotion, mais l'apogée apparut au moment où l'on nomma un par un et décora les survivants du camp. Je ne pourrai jamais traduire l'immense respect que je ressentais envers ces hommes et ces femmes ! Les témoins vivants de ce site où la mort suinte de toute part :
- l'herbe où vous marchez, qui a aspiré les traces ensanglantées
- les vestiges des murs du fort qui sont remplis de cris
- les poteaux d'exécution qui ont retenu les derniers battements de cœur.
Et ce silence qui vous déchire les tympans ! 

Ce qui me plongea dans un immense chagrin, c'est la phrase prononcée en cours de cérémonie, et qui en quelques mots, sema en moi un terrible doute ; l'annonce que cette cérémonie serait peut-être la dernière ! D'abord, j'ai cru mal comprendre, un moment de réflexion me ramena à la réalité du temps présent : La question du séparatisme ? Bien sûr ! C'est impossible - Cela ne peut être ! Nous sommes Belges avant tout et notre devise est si belle " l'Union fait la force ". Quelle merveilleuse devise et d'une réalité prouvée.

En tant qu'être humain, nous avons tous les mêmes besoins, nous rêvons tous d’une vie heureuse, paisible, la plus aisée possible. Personne n'aime les conflits, nous sommes en quête de bonheur constant, et notre sang est toujours rouge. Nous ne pouvons être des frères ennemis car nous nous affaiblirions, mais bien évidemment, il nous faut être à l'écoute de l'autre, échanger nos aspirations mutuelles. D'autre part "on ne peut se séparer de son passé sans se mutiler".

Je pense donc que si nous pouvons tolérer que l'autre s'épanche sur nous, nous pouvons ensemble construire un avenir positif en évitant de refaire les mêmes erreurs.... Ce serait tellement mieux pour tous.

Pendant ce temps, la nomination individuelle de tous ces héros continuait ; ensuite, chaque représentant déposait les couronnes en mémoire des morts sacrifiés pour la Belgique. Régulièrement, de très gros nuages gris pleuraient sur le site, l'humidité me faisait frissonner et, honteuse, je me redressais en regardant le ciel et tentais de lui dire que notre sensation de froid était bien ridicule à côté de ce qu'avaient souffert au même endroit, nos anciens.

La cérémonie se termina par "le Chant du Marais", le "Chant des Martyrs de Breendonk" et le "Chant des Partisans", hymne de la Résistance. Enfin, l'espérance "l'Hymne à la Joie" des Européens.

Cette partie m'interpella plus encore. Ne dit-on pas que les états d'âme sont révélés à travers la musique et les chansons, donc si pleines de tristesse elles peuvent être gorgées, si pleines d'espérance sont-elles gonflées.... Au moment du départ, je me sentais hésitante ; d'abord partagée entre le sentiment d'abandonner le chuchotement plaintif qui émanait du site et de vouloir panser les plaies douloureuses de ceux qui vivaient là pour l'éternité ; et d'autre part l'envie de leur hurler un merci qui ne s'arrêterait pas. La réalité me ramena dans le temps présent, car il fallait nous ranger pour partir en défilant devant les tribunes.

Cette commémoration m'apporta beaucoup de réflexions enrichissantes dans l'espoir de me conforter davantage lorsque, passant devant une tribune j'entendis : "vive la Belgique - vive Pro Belgica" !

Un instant, un sourire illumina mon visage mais, déjà nous emboîtions le pas qui nous menait vers la sortie.

Troublée par ces multiples émotions, d'un pas décidé mais très émue (j'étais devenue indifférente à la pluie...), en repassant devant "le wagon" - dernier vestige matériel de ce temps maudit, je marque un dernier arrêt ; à ce moment-là, j'entends une voix derrière moi, dire : "..... si tu savais ce que j'en ai vu dans ces wagons... - de ces wagons...".

Je n'ai pas osé me retourner, j'étais gênée ! Je savais que "ce monsieur" était un rescapé des camps de la mort.

Je courbais donc la tête et, timidement, je poursuivis le chemin vers la sortie.

Nadine ROCHETTE
Porte-drapeau de Pro Belgica ce jour-là