mardi 31 mai 2016

Le beffroi de Namur, ancienne tour de défense

Le Beffroi de Namur, également appelé Tour Saint-Jacques, est un bâtiment historique de la ville de Namur en Belgique. La tour, construite vers 1388 comme partie de l’enceinte de la ville devint beffroi en 1746. Il est un des 56 Beffrois de Belgique et de France classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À l’origine, c’est une des cloches - et le clocher - de la collégiale Saint-Pierre-au-Château (sur le promontoire de la citadelle) qui servait de beffroi aux habitants de Namur, c'est-à-dire à marquer le temps et les événements de la ville.
À la suite de la destruction de l’église, incendiée durant le siège de Namur en 1745, la tour Saint-Jacques, la plus haute des trois tours de l’enceinte médiévale de la ville de Namur devient le beffroi de la ville. La Tour Saint-Jacques protégeait une des portes d’entrée de la ville. Sa cloque à ban donnait le signal d’ouverture et fermeture des portes extérieures de la ville (à partir de 1570).
Alors que, au début du 18ème siècle, cette enceinte est démolie, la tour Saint-Jacques est préservée, restaurée et chapeautée d’un lanterneau octogonal abritant la cloche (le ‘beffroi’ au sens premier) : le tout est surmonté d’un bulbe. La tour Saint-Jacques devient beffroi de la ville de Namur en 1746.
Ainsi le beffroi de Namur est une tour de défense militaire réaffectée à un usage civil. Il garde un aspect fortifié que n’ont pas les autres beffrois des Pays-Bas méridionaux. Cependant, il exprime alors, tout autant que les autres, la valeur profondément symbolique de l’autonomie grandissante du pouvoir municipal vis-à-vis de l’autorité ecclésiastique. C’est le beffroi municipal qui désormais règle le temps et les événements de la ville et des environs.
Le beffroi fut touché par le bombardement américain du 18 août 1944. Une religieuse y perdit d'ailleurs la vie, projetée sur l'édifice. Aujourd'hui des traces d'impacts sont encore visible sur le Beffroi ainsi que sur l'ancienne Bourse de Commerce où fut posée une plaque commémorative en 2014.

jeudi 19 mai 2016

D'une pierre deux coups

Albert II, le sixième Roi des Belges, a franchi deux nouveaux caps en quelques semaines...
Il est devenu le premier souverain belge à connaître un arrière-petit-enfant (la fille de son petit-fils Amédéo, âgé de 30 ans).
Il est aussi le Roi à avoir vécu le plus longtemps jusqu'ici (actuellement âgé de 81 ans, 11 mois et 12 jours en ce 18 mai 2016 contre 81 ans, 10 mois et 22 jours pour Léopold III).

mardi 17 mai 2016

Albert II, arrière-grand-père

Le prince Amedeo de Belgique (30 ans) et son épouse Elisabetta "Lili" Maria Rosboch von Wolkenstein (28 ans) sont parents pour la première fois.
Nous les félicitons car c'est une nouvelle génération pour la famille royale de Belgique !
Lorenz d'Autriche-Este (60 ans) et Astrid de Belgique (53 ans) sont grands-parents pour la première fois, ainsi que Nobile Ettore Rosboch von Wolkenstein (70 ans) et Lilia de Smecchia (68 ans), parents de Lili.
Albert II de Belgique (81 ans) et Paola Ruffo di Calabria (78 ans) sont également arrière-grands-parents pour la première fois, ainsi que Margherita de Savoie-Aoste (86 ans), mère de Lorenz et veuve de Robert d'Autriche-Este (1915-1996).
Lili était la petite-fille d'Elisabetta Jaworski (1915-1959) et de Filippo Caracciolo (1903-1965), côté paternel, et de Maria Elisabeth Habig (1916+) et de Attilio de Smechia (1900+), côté maternel.

mardi 10 mai 2016

Fort de St-Héribert

Le Fort de St-Héribert (ou Fort de Wépion) est un des neuf forts composant la position fortifiée de Namur établie à la fin du 19ème siècle en Belgique. Ce fort fut construit de 1888 à 1892 selon les plans du général Brialmont. Contrairement aux forts français construits à la même époque par Séré de Rivières, ce fort était en béton non-armé, nouveau matériau pour l'époque, au lieu de maçonnerie.
En 1914, le fort est servi par 400 artilleurs et 80 soldats des troupes de forteresse sous les ordres du capitaine-commandant Derzellez. Le fort est bombardé le 21 août. Contrairement aux attaques sur les forts de Liège, l'infanterie n'est pas envoyée d'emblée pour éviter les pertes inutiles. Le contact téléphonique avec l'extérieur est perdu le 23 août et les troupes d'intervalles battent en retraite. Le 24, le fort repousse une attaque d'infanterie puis subit un lourd bombardement de 15 h 30 à 19 h 45. À 21 h, la garnison hisse le drapeau blanc. Les Allemands continuent leur bombardement pour éviter la fuite de la garnison.
L'armement du fort fut amélioré en 1930 dans le but de dissuader une éventuelle incursion allemande. La tourelle de 15 cm fut remplacée par une tourelle de deux canons de 75 mm à longue portée. Les quatrième tourelles rétractables de 57 mm furent quant à elles échangées contre des tourelles, également éclipsables de 75 mm. Les deux coupoles de 12 cm furent ré-équipées avec deux mitrailleuses et les deux tourelles avec les obusiers furent comblées. L'entrée fut dotée de deux positions de mitrailleuses. Six positions DCA armée de mitrailleuses Maxim furent également placées. La protection fut substantiellement améliorée ainsi que la ventilation, les commodités et la communication notamment par l'installation de l'électricité. La zone autour du fort fut dotée de neuf postes d'observation et abris à destination des troupes d'intervalles.
En 1940, durant la bataille de France, le fort est commandé par le capitaine-commandant L'Entrée et 400 artilleurs. Les premiers tirs sur les forces allemandes approchant ont lieu le 15 mai à une cadence initiale de 50 tirs par heure par les canons de 75 mm, cadence qui sera augmentée à 75 puis 120 tirs par heure pour s'arrêter à 6 h 20. Le même jour, les troupes d'intervalles battent en retraite. Le fort subit une attaque aérienne dans l'après-midi. Les 16 et 17 mai sont des jours calmes mais le 18, le fort subit le feu ennemi et riposte en harcelant les positions d'artillerie ennemie avec ses canons de 75. Le 19 mai, la couverture de béton du fort est endommagée mais il est toujours capable de faire feu sur les postes d'observation ennemis à proximité. Le bombardement ennemi s'intensifie le 20, causant des dommages. Durant les premières heures du 21 mai, les patrouilles allemandes commencent à avancer dans les bois proches sous couvert de bombes fumigènes. Le fort est encerclé aux premières lueurs de l'aube, mais reçoit l'aide via des tirs directs des forts voisins d'Andoy, Malonne et Dave. L'attaque d'infanterie est repoussée mais entre temps, les Allemands ont pu amener des pièces d'artillerie à 500 m du fort et mettent hors de combat les coupoles les unes après les autres. Le fort continue sa résistance avec les mitrailleuses de défenses des fossés, mais ses générateurs électriques finissent par tomber en panne à la mi-journée. Après avoir saboté les armes restantes et détruit les documents, la garnison se rend à 12 h 10. Le fort, à l'issue des combats, compte une seule victime alors que les Allemands dénombrent 129 morts et 602 blessés, principalement appartenant au 317ème régiment d'infanterie.
Il n'a jamais été réparé ou réhabilité après la Seconde Guerre mondiale. Il appartient actuellement à une fondation privée qui, depuis août 2013, a entrepris le dégagement des terres comblant l'entrée et les fossés du fort ainsi que la restauration de certaines parties abîmées.
En août 2014, lors d'une inauguration officielle, le fort a pu être visité dans le cadre des commémorations de la guerre 14-18. Il est depuis partiellement visitable.

mercredi 4 mai 2016

Anniversaire de Léopold II

5 mai: Anniversaire d'un souverain régnant sur le territoire belge autrefois: Léopold II
Archiduc d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême de 1790 à 1792.
Il est né le 5 mai 1747. L'expérience républicaine est de courte durée. La faillite de l'expérience des Etats Belgiques Unis correspond au retour des Habsbourg au pouvoir. Mais cette restauration de l'ordre ancien s'accompagne d'un changement de règne.
A l'inflexible Joseph II succède son frère, Pierre-Léopold (ou Léopold II), plus pragmatique - un trait, on le sait, fort prisé par les régions belges. Le nouveau souverain promet de s'inspirer du glorieux exemple de sa mère, la grande Marie-Thérèse, pour régner aux Pays-Bas. L'homme ne manque pas de talent et, en d'autres temps, il aurait probablement été un souverain important. Mais il ne règne pas longtemps, deux petites années et encore, dans des circonstances internationales très tendues. Il est notamment confronté aux suites de la Révolution française et au sort réservé à sa sœur Marie-Antoinette et à son beau-frère Louis XVI. En Belgique, il n'a pas le temps de marquer le territoire de son empreinte, d'autant moins que les velléités révolutionnaires n'ont pas disparu. La disparition soudaine du souverain sera un coup dur pour l'Autriche mais peut-être un pas de plus dans l'affranchissement belge à l'égard des Habsbourg.
Il est décédé le 1er mars 1792, à l'âge de 44 ans.

mardi 3 mai 2016

Chemin de fer

La Belgique peut s’enorgueillir d’avoir possédé le premier « railway » du continent.
Le 5 mai 1835 eut lieu l’inauguration du premier tronçon Bruxelles–Malines. Par une journée splendide, Léopold 1er arriva en Landau à l’Allée Verte, où avait été dressée une tente aux couleurs nationales.
Trois convois étaient rangés dans la gare provisoire. Le Roi examina longuement les locomotives au long col, puis, sous l’œil vigilant des gardes en capote bleue et chapeau vernissé, les diplomates et les ministres montèrent dans les berlines fermées, les officiers et les fonctionnaires dans les diligences et les chars-à-bancs. Les voyageurs accédèrent par des échelles aux wagons à ciel ouvert.
La cloche cessa de tinter, un coup de canon retentit. A 12h43, au milieu d’une émotion inexprimable, le premier convoi s’ébranla dans un grand déploiement de jets de vapeur et de cahots qui jetèrent les uns contre les autres les ambassadeurs et les dames aux toilettes claires.
George Stephenson avait pris place dans le train dont la machine portait son nom ; les 2 autres locomotives s’appelaient « La Flèche » et « L’Eléphant ». Au son des musiques militaires jouant dans chaque convoi, les hardis explorateurs s’engagèrent à travers champs. Les paysans venus des villages riverains se tenaient, les yeux écarquillés, à distance respectueuse de la voie ; quelques-uns se couchèrent par terre en entendant venir les monstres. Dans chaque commune, un poteau indiquait le nom de la localité et la distance parcourue.

lundi 2 mai 2016

87e anniversaire de Berck

Le dessinateur belge Arthur Berckmans dit "Berck" fête ce mardi son 87ème anniversaire.
Né le 3 mai 1929, l'humour de Berck est souvent un peu grinçant, surtout dans les aventures qu’il imagine lui-même.
En 1969, Berck propose à Raoul Cauvin de créer une BD sur des détectives qui évolueraient dans les années 1920 1930. Cauvin, qui trouve qu’il y a trop d’histoires d’incorruptibles, lui suggère plutôt d’animer une série qui aurait pour héros des gorilles: Sammy et son patron Jack Attaway apparaissent dans Le journal de Spirou en mars 1970. Ce célèbre duo tient à Chicago une agence de « Gorilles en tout genre » à l’époque de la prohibition. Au cours de leurs aventures, Sammy et Jack sortent de Chicago et voyagent partout dans le monde.
Il prend sa retraite en 1994, à l'âge de 65 ans, après avoir dessiné 31 albums des Gorilles.
L’art de Berck a été influencé au début par Raymond Macherot (Sibylline) puis par Franquin (Gaston Lagaffe) qu’il considère comme « le meilleur dessinateur de bande dessinée du monde ». Il dessine pour les jeunes avec un clin d’œil à l’attention des adultes. Il trouve que le dessin seul doit déjà faire comprendre l’histoire mais que le texte y apporte la finesse qui achève le travail. Il se documente en regardant des vieux films ou en lisant des revues qui y sont consacrées.