La Belgique peut s’enorgueillir d’avoir possédé le premier « railway » du continent.
Le 5 mai 1835 eut lieu l’inauguration du premier tronçon Bruxelles–Malines. Par une journée splendide, Léopold 1er arriva en Landau à l’Allée Verte, où avait été dressée une tente aux couleurs nationales.
Trois convois étaient rangés dans la gare provisoire. Le Roi examina longuement les locomotives au long col, puis, sous l’œil vigilant des gardes en capote bleue et chapeau vernissé, les diplomates et les ministres montèrent dans les berlines fermées, les officiers et les fonctionnaires dans les diligences et les chars-à-bancs. Les voyageurs accédèrent par des échelles aux wagons à ciel ouvert.
La cloche cessa de tinter, un coup de canon retentit. A 12h43, au milieu d’une émotion inexprimable, le premier convoi s’ébranla dans un grand déploiement de jets de vapeur et de cahots qui jetèrent les uns contre les autres les ambassadeurs et les dames aux toilettes claires.
George Stephenson avait pris place dans le train dont la machine portait son nom ; les 2 autres locomotives s’appelaient « La Flèche » et « L’Eléphant ». Au son des musiques militaires jouant dans chaque convoi, les hardis explorateurs s’engagèrent à travers champs. Les paysans venus des villages riverains se tenaient, les yeux écarquillés, à distance respectueuse de la voie ; quelques-uns se couchèrent par terre en entendant venir les monstres. Dans chaque commune, un poteau indiquait le nom de la localité et la distance parcourue.
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